Cette stratégie vise à prévenir un ralentissement économique plus prononcé, alors que la lutte contre l'inflation semble presque réussie.
Actuellement, le dollar canadien est aux alentours de 74 cents US, une zone qu'il n'avait frôlée que brièvement en mars 2020 pendant le Grand Confinement.
La baisse des taux d'intérêt rend le dollar canadien moins attractif pour les investisseurs, surtout comparé au dollar américain, qui bénéficie d'une conjoncture économique plus dynamique aux États-Unis et d'une politique monétaire qui maintient son attrait en retardant les baisses de taux malgré une inflation persistante.
Les économistes de la Banque Nationale argumentent que la politique monétaire restrictive actuelle du Canada ne se justifie plus, suggérant des baisses de taux plus agressives, ce qui pourrait dévaloriser le dollar canadien à moins de 71 cents US par rapport au dollar américain.
Une telle dévaluation entraînerait une augmentation du coût des importations, affectant les prix des carburants, des aliments importés des États-Unis, et des dépenses de voyage des Canadiens à l'étranger.
Les économistes de Desjardins voient la situation différemment.
En effet, ils prévoient une certaine stabilité du dollar canadien à court terme, grâce à une réduction homogène des taux directeurs par les principales banques centrales.
Ils anticipent un maintien du dollar canadien près de 74 cents US dans les prochains mois, avec une possible réappréciation ultérieure soutenue par une reprise de l'activité économique mondiale et la remontée des prix des matières premières.
Source: La Presse | Martin Vallières
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