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Housesitting: vivre gratuitement en gardant des maisons

PUBLICATION
Laurence Perron
14 mai 2024  (5h27)
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Christine Estima, une autrice basée à Toronto, a adopté une approche peu conventionnelle pour contourner les coûts exorbitants du logement dans sa ville: le housesitting, ou la garde de maisons. Depuis environ un an et demi, elle vit ainsi sans frais de loyer, en passant d'une maison à l'autre selon les besoins des propriétaires qui s'absentent, rapporte un article de Radio-Canada.

Cette méthode lui permet d'économiser substantiellement, dans un contexte où le coût de la vie à Toronto ne cesse de croître.

Avant de se lancer dans cette aventure à Toronto, Christine Estima avait déjà de l'expérience en Europe, ce qui lui a valu une quarantaine de références positives sur des sites spécialisés tels que TrustedHouseSitters.

Son premier contrat torontois l'a amenée à s'occuper d'un appartement en centre-ville pendant quatre semaines, expérience qui a lancé sa nouvelle vie de gardienne de maison à plein temps.

Sur les plateformes de housesitting, les propriétaires postent leurs besoins lorsqu'ils s'absentent, tandis que les gardiens potentiels, comme Christine Estima, postulent pour s'occuper des logements et parfois des animaux de compagnie.

Ce service requiert des frais annuels, mais en échange, les gardiens bénéficient d'un logement gratuit.

Angela Laws, responsable des relations publiques chez TrustedHouseSitters, précise toutefois que la plupart des gardiens utilisent ce service pour voyager sans frais d'hébergement plutôt que comme solution résidentielle permanente:

« La relation entre les propriétaires se joue dans la confiance. Pour plusieurs résidents, c'est un acte de foi de permettre à quelqu'un de prendre soin de son logement et de ses animaux de compagnie. Même les gens qui font la garde de domiciles depuis des années peuvent avoir de la difficulté à trouver des clients. Ils doivent ainsi avoir les moyens de se payer un logement temporaire en attendant de se trouver de nouveaux clients », dit-elle.

La popularité du housesitting est en hausse, avec une augmentation significative des inscriptions sur les plateformes spécialisées, en particulier parmi les jeunes adultes et les femmes âgées de 25 à 45 ans. Depuis la fin de la pandémie, le nombre de membres sur TrustedHouseSitters a augmenté de 130 %, reflétant un intérêt croissant pour cette alternative de logement flexible.

Cependant, cette pratique est encore considérée comme une solution marginale face à la crise du logement à Toronto.

Thomas Delespierre, un agent immobilier de Toronto, voit le housesitting comme un pansement temporaire plutôt qu'une solution durable à la problématique d'abordabilité des logements. Les défis comprennent la précarité de ne pas avoir de domicile fixe et la difficulté parfois rencontrée pour trouver de nouveaux clients, ce qui peut forcer les gardiens à payer un logement temporaire:

« Quelqu'un qui travaille à temps plein devrait pouvoir se payer un logement seul dans la ville dans laquelle il travaille. Donc ce type de solution, c'est un pansement par rapport aux vrais problèmes d'abordabilité à Toronto », affirme M. Delespierre.

Christine Estima reconnaît que le housesitting exige une grande flexibilité et une capacité à gérer le stress lié à la recherche continuelle de nouveaux contrats:

« C'est sûr qu'il y a un stress associé au gardiennage de domicile. Mais il y a aussi un stress associé à payer un loyer ou une hypothèque », a-t-elle dit à Radio-Canada.

Cependant, comme elle travaille principalement à domicile, ce mode de vie lui offre une liberté et des économies financières qui compensent certains inconvénients.

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Source Radio-Canada:
Housesitting : elle vit à Toronto gratuitement en gardant des logements

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