Le prix des chips a explosé et voici pourquoi

Plusieurs facteurs expliquent cette augmentation, notamment le coût des ingrédients, mais aussi les pratiques des producteurs et des détaillants.

Dimitri Fraeys, du Conseil de la transformation alimentaire du Québec, indique que l'industrie alimentaire a fait face à des pressions sur les coûts de production, y compris pour la main-d'oeuvre et les matières premières.

Par exemple, le prix des pommes de terre a grimpé de 40 à 50 %, tandis que celui des huiles a augmenté de 100 à 150 %, relate l'article de Radio-Canada.

Les grands fabricants de chips comme Frito-Lay et Old Dutch n'ont pas répondu aux sollicitations de Radio-Canada pour commenter ces hausses de prix.

Fraser Johnson, spécialiste des chaînes d'approvisionnement, remarque que bien que les coûts des ingrédients se soient stabilisés, les prix des croustilles ne devraient pas baisser. Selon lui, les fabricants pourraient toutefois proposer des promotions pour attirer les consommateurs.

Sylvain Charlebois, expert en agroalimentaire, critique également les détaillants pour l'augmentation des frais imposés aux fournisseurs, ce qui pousse les fabricants à augmenter leurs prix. Il cite la « guerre des chips » entre Frito-Lay et Loblaw en 2022 comme un exemple de ces tensions.

Depuis janvier, les prix des croustilles ont augmenté en moyenne de 5,7% au Canada. Cependant, cette hausse est probablement plus marquée pour les grandes marques nationales.

L'expert en agroalimentaire conseille aux consommateurs de se tourner vers les marques maison, qui sont souvent moins chères et fabriquées par les mêmes producteurs que les grandes marques.

Les détaillants, quant à eux, se défendent en affirmant qu'ils négocient les augmentations de prix avec les fournisseurs.

Geneviève Grégoire de Metro précise que les hausses de prix sont acceptées si elles sont justifiées. Steeve Azoulay de Walmart assure que leur marque maison, Great Value, est vendue à un prix inférieur à celui de l'année dernière.

Le gouvernement canadien, via les projets de loi C-56 et C-59, cherche à garantir l'équité et la transparence dans l'industrie alimentaire. Un code de conduite des épiceries est en cours d'élaboration pour améliorer la transparence et la prévisibilité du secteur.

Ottawa invite également les provinces à participer à ce projet, avec une réunion prévue entre les ministres fédéral et provinciaux de l'Agriculture en juillet.

Source: Radio-Canada
Pourquoi les chips sont-elles devenues si « chères »?