Lévis en lutte acharnée contre une plante envahissante et presque indestructible
Crédit photo: Radio-Canada ─ Alexandre Painchaud & Simon Turcotte | capture d'écran
Samedi dernier, une vingtaine de résidents de Lévis ont bravé la pluie pour lutter contre la renouée du Japon, une plante envahissante. Munis de gants et de pelles, ils ont travaillé plusieurs heures pour freiner sa propagation.
Originaire du Japon, la renouée, souvent comparée au bambou en raison de ses tiges creuses, est aujourd'hui l'une des 100 espèces les plus envahissantes au monde, souligne un article du journaliste Alexandre Painchaud de Radio-Canada.
Camille Beauchemin, coordonnatrice à la Fondation québécoise pour la protection du patrimoine naturel (FQPPN), souligne que bien que la plante soit esthétiquement agréable, sa croissance incontrôlée est problématique.
La renouée tue la biodiversité locale, comme le confirme Béatrice, une résidente de Lévis.
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Comme le rapporte Radio-Canada, les racines de cette plante peuvent s'étendre sur plusieurs mètres et libèrent des toxines qui étouffent les autres végétaux, menaçant notamment la gentiane de Victorin, une fleur en danger critique d'extinction.
De plus, la plante peut atteindre jusqu'à quatre mètres, ce qui obstrue ainsi la vue sur le fleuve Saint-Laurent pour de nombreux résidents.
Émilien Bouffard, vice-président d'un regroupement citoyen, demande une intervention régulière de la Ville, laquelle n'a pas toujours répondu aux attentes, laissant le problème s'aggraver.
La renouée du Japon, extrêmement résistante, peut repousser plusieurs fois après arrachage, nécessitant un effort continu de la part des bénévoles.
La Ville de Lévis a mandaté la FQPPN pour diriger ces efforts, fournissant des experts pour conseiller les résidents. Ils recommandent de couper la plante à la base et d'arracher environ trente centimètres de racines, puis de les jeter dans les poubelles plutôt que dans le compost.
Janik Gaudreault, conseillère en environnement à la Ville de Lévis, a rappelé l'importance de cette initiative de sensibilisation, espérant que les résidents pourront appliquer ces techniques chez eux. Malgré des centaines de tiges arrachées, des milliers restent, nécessitant deux autres corvées cet été.
La Ville de Québec fait face à des problèmes similaires, déployant des efforts d'arrachage au Domaine de Maizerets et près de la rivière Beauport.
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