La journaliste souligne que cette approche, qu'elle qualifie de « Québec snobing », consiste à ignorer plutôt qu'à s'attaquer directement aux préoccupations québécoises, ce qui tranche avec les confrontations directes du passé.
Le gouvernement fédéral, en ne répondant pas publiquement aux préoccupations exprimées par les États-Unis concernant les nouvelles règles d'affichage en français au Québec, illustre cette attitude.
La loi 96, sujet de cette préoccupation, a été controversée au sein même du parti libéral, avec certains membres se prononçant ouvertement contre. Malgré cela, le gouvernement n'a pas pris de position ferme en réponse aux États-Unis, reflétant une réticence à défendre activement les politiques du Québec sur la scène internationale.
Dans le domaine de l'immigration et des soins de santé, la journaliste rapporte des cas où le Québec se sent sous-financé ou contraint par les politiques fédérales, ce qui renforce la perception d'une certaine indifférence ou d'un manque de considération des spécificités québécoises.
Enfin, la question de la monarchie et l'approche du gouvernement Trudeau vis-à-vis des tentatives de réforme montrent également cette tendance à éviter les débats constitutionnels qui pourraient susciter des tensions avec le Québec.
Hélène Buzzetti conclut en questionnant si cette stratégie d'ignorance, bien qu'elle réduise les frictions ouvertes, ne traduit pas aussi une perte d'influence du Québec au sein de la fédération canadienne.
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Source: Le Droit
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