Officiellement en fonction depuis le 1er décembre, elle prend en charge les activités quotidiennes des établissements et devient l'unique employeuse des 330 000 travailleurs du secteur.
Radio-Canada rapporte que la présidente, Geneviève Biron, demande aux Québécois de faire preuve de patience, affirmant que des résultats concrets seront visibles d'ici quelques années.
Cette réforme implique une réorganisation majeure. Les établissements, bien que supervisés par Santé Québec, conservent une direction locale. Les acronymes CISSS et CIUSSS disparaîtront progressivement, remplacés par des noms simplifiés.
Toutefois, quatre établissements nordiques et autochtones resteront indépendants tout en collaborant avec Santé Québec.
Le ministère de la Santé continuera de définir les orientations stratégiques et mènera seul les négociations avec les médecins, précise Radio-Canada.
Malgré ces changements, des inquiétudes persistent. Selon Radio-Canada, la présidente de la Fédération de la santé du Québec (FSQ), Isabelle Dumaine, exprime des doutes face aux impacts de cette centralisation accrue.
Elle craint que des décisions uniformisées et éloignées des réalités locales affectent la qualité des soins. Les coupes budgétaires, imposées par le gouvernement pour combler un déficit de 1,5 milliard $, accentuent ces préoccupations.
Déjà, plusieurs postes d'infirmières et de préposés ont été supprimés.
Santé Québec s'est fixé des priorités ambitieuses, telles que réduire les temps d'attente pour les chirurgies et améliorer l'accès aux médecins de famille.
Toutefois, comme le souligne Radio-Canada, le ministre Christian Dubé reconnaît que certains objectifs ne seront pas atteints dans les délais annoncés.
Si la réforme échoue à répondre aux attentes, la FSQ invite le gouvernement à envisager un retour en arrière, rappelant l'importance d'investir dans les conditions de travail pour retenir le personnel et freiner l'exode vers le privé.