Cette étape importante a été franchie jeudi dernier, lors d'une assemblée générale où 66% des employés ont accepté une entente de principe concernant une convention collective, selon Radio-Canada.
Ce Starbucks est le tout premier au Québec et le troisième au Canada à se syndiquer. Les employés bénéficient maintenant d'un salaire de 17 $ de l'heure, de congés sociaux, de vacances, ainsi que d'un partage des pourboires encadré.
Une rétroactivité salariale, applicable au 1er mai 2024, est également prévue. De plus, l'ancienneté des employés est désormais reconnue, un progrès notable dans leurs conditions de travail.
L'accréditation syndicale a été demandée en juillet 2023 et validée par le Tribunal administratif du travail (TAT) en novembre de la même année.
Cependant, le chemin vers la convention collective n'a pas été sans embûches.
Radio-Canada rapporte que les premières négociations ont été marquées par des tensions, notamment en raison de la réticence initiale de l'employeur, le groupe D Resto.
Celui-ci avait d'ailleurs été condamné par le TAT à une amende de 5000 $ pour ingérence, ce qui a ralenti les discussions.
Malgré ces défis, les employés ont finalement obtenu la collaboration de leur employeur à la table des négociations, selon Vincent Duguay, délégué syndical et employé.
Il a également souligné le rôle crucial du conciliateur de la CSN dans l'avancée du dossier. Duguay espère que cet exemple inspirera d'autres travailleurs de l'industrie à envisager la syndicalisation pour améliorer leurs conditions.
Toujours selon Radio-Canada, le syndicat des employés Starbucks de Chicoutimi regroupe 29 membres, dont 25 % sont des travailleurs à temps plein.
Ce modèle pourrait influencer d'autres établissements au Québec et ailleurs au Canada.
Voici une vidéo de Vincent Duguay où il félicite ses collègues du Starbucks: