En effet, selon une récente étude rapportée par le journal, une tendance alarmante émerge: de plus en plus de citoyens sacrifient la qualité de leur alimentation pour des raisons budgétaires.
Sylvain Charlebois, expert de l'Université Dalhousie, observe un changement dans le comportement des consommateurs qui, face à la pression économique, deviennent moins fidèles aux marques et aux chaînes d'épicerie traditionnelles.
Ce phénomène s'est accentué avec la stagnation du budget moyen consacré à l'alimentation, malgré une hausse des prix de 10,6 % en février 2023 par rapport à l'année précédente. Les Québécois dépensent en moyenne 255 $ par mois en épicerie, un montant inchangé par rapport à 2022, suggérant une réduction de la quantité ou de la qualité des aliments achetés.
La situation est exacerbée par des augmentations significatives des prix de nombreux produits de base.
En novembre 2023, les pâtes alimentaires, les huiles, le boeuf et le poulet ont vu leurs prix grimper respectivement de 14 %, 13,6 %, 9,9 % et 7 %. Ces hausses sont en partie attribuées aux augmentations des taux d'intérêt par la Banque du Canada.
Dans ce contexte difficile, de nombreux Québécois se tournent vers des alternatives économiques telles que les magasins à un dollar. Par exemple, les ventes d'aliments chez Dollarama ont augmenté de 20 %.
Cette tendance est également reflétée dans les stratégies commerciales de grandes chaînes comme Loblaw, qui a transformé 36 de ses magasins Provigo en Maxi pour répondre à la demande croissante d'aliments à bas prix.
Cette crise souligne non seulement les défis économiques auxquels les Québécois sont confrontés, mais aussi les implications plus larges sur la santé et le bien-être de la population, contrainte de faire des compromis sur la qualité de leur alimentation.
Et vous, qu'en pensez-vous?
Source: MonFric
SONDAGE | ||
Avez-vous dû renoncer à l'achat de certains produits à l'épicerie, en raison de leur prix élevé? | ||
Oui | 691 | 81.3 % |
Non | 159 | 18.7 % |
Liste des sondages |