Christiane Germain sème la controverse malgré elle

D'après un article publié dans le journal Le Soleil, Christiane Germain, dirigeante du Groupe Germain et figure publique bien connue pour son rôle dans l'émission Dans l'oeil du dragon, a été nommée présidente du conseil d'administration de Santé Québec avec un salaire annuel de 173 000 $.

Cette nomination suscite des critiques et des soupçons de favoritisme de la part des partis d'opposition.

Le salaire de Christiane Germain, bien qu'inférieur aux 196 000 $ perçus par la présidente du conseil d'administration d'Hydro-Québec, Manon Brouillette, est significativement plus élevé que les 42 400 $ traditionnellement accordés aux présidents des sociétés d'État de niveau 1.

Les sociétés d'État de ce niveau incluent des entités importantes telles que l'Autorité des marchés financiers et la Caisse de dépôt et placement du Québec.

Vincent Marissal, député de Québec solidaire, a souligné que cette rémunération, près de cinq fois supérieure à celle prévue par la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État, alimente les soupçons de nomination partisane. Il a demandé que les nouveaux dirigeants de Santé Québec, notamment Geneviève Biron, la nouvelle présidente et cheffe de la direction, soient entendus en commission parlementaire pour justifier cette décision.

Joël Arseneau, porte-parole du Parti québécois en matière de Santé et services sociaux, a également remis en question la justification de cette augmentation salariale. Il a noté les liens personnels et historiques entre Mme Germain et la Coalition avenir Québec (CAQ), ainsi qu'avec Christian Dubé, l'actuel ministre de la Santé, qui l'a nommée.

Éric Duhaime, chef du Parti conservateur du Québec, a aussi exprimé ses doutes quant à l'impartialité de cette nomination. Il s'est interrogé sur les qualifications de Mme Germain, notamment après qu'elle a publiquement admis son manque de connaissances dans le domaine de la santé. M. Duhaime a souligné que les conservateurs ne sont pas opposés à la venue de professionnels du secteur privé dans des postes publics, mais critiquent fortement le copinage perçu dans cette nomination.

En revanche, le ministre de la Santé, Christian Dubé, a défendu sa décision en affirmant que le choix de Mme Germain n'était pas influencé par des considérations partisanes et a mis en avant ses compétences professionnelles et son expérience.

Le Parti libéral du Québec, pour sa part, a choisi de ne pas commenter cette nomination, rapporte le journal Le Soleil.

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Source le journal Le Soleil:
Un salaire qui «laisse planer des soupçons de nomination partisane»