La tique à pattes noires, une menace persistante au Québec

Entre le 1er janvier et le 1er juin de cette année, 49 cas ont déjà été signalés dans la province, principalement dans le sud, avec une concentration en Estrie (27 cas) et à Montréal (11 cas), rapporte Le Devoir.

Cette augmentation précoce suggère une saison des tiques particulièrement active, selon Catherine Bouchard, vétérinaire épidémiologiste à l'Agence de santé publique du Canada.

Catherine Bouchard, qui mène des recherches sur les maladies transmises par les tiques en lien avec les changements climatiques, explique que les températures globales plus élevées et les hivers plus courts favorisent une prolifération accrue de la tique à pattes noire, principal vecteur de la maladie de Lyme.

Selon le journal Le Devoir, en 2022, le Québec avait recensé 527 cas de maladie de Lyme, un chiffre inférieur au sommet historique de 650 cas en 2021, mais nettement supérieur aux 66 cas de 2014. Catherine Bouchard note que, malgré les fluctuations annuelles, la tendance générale est à l'augmentation, exacerbée par les changements climatiques.

En raison des hivers plus courts et moins enneigés, les tiques deviennent actives plus tôt, dès que les températures atteignent 4 °C, prolongeant ainsi leur saison d'activité au printemps et à l'automne.

Le réchauffement climatique permet à la tique de coloniser de nouvelles régions autrefois inhospitalières, comme le Saguenay–Lac-Saint-Jean, qui a signalé un cas en 2024. Le Devoir souligne que cette expansion géographique des tiques est facilitée par des hivers plus doux et des saisons de tiques prolongées, coïncidant avec l'arrivée précoce des humains dans les zones boisées et les jardins.

Les symptômes de la maladie de Lyme varient de simples rougeurs à des signes plus graves tels que fièvre, courbatures, douleurs, étourdissements, maux de tête et même paralysie faciale, si la maladie n'est pas traitée rapidement.

Malgré la déclaration obligatoire de la maladie de Lyme au Québec depuis 2003, les chiffres officiels sont probablement sous-estimés. Beaucoup de personnes piquées par une tique ne s'en rendent pas compte, compliquant le recensement exact des cas.

Le phénomène, suivi de près par les experts, alerte sur la nécessité d'adapter les stratégies de santé publique pour mieux gérer cette menace croissante.

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Source : Le Devoir
La maladie de Lyme toujours en progression